image011. Clémentine Beauvais, Décomposée.
Passionnée depuis l’adolescence par les Fleurs du mal de Charles Baudelaire, Clémentine Beauvais s’approprie les vers d’« Une charogne ». Elle dresse le portrait de l’infortunée dont la vue inspire des propos peu galants au poète baguenaudant au bras de sa maîtresse. Un court roman en vers décomplexé qui libère la parole des femmes du poème original.
 

image022. Yakov Braun, Le gambit du diable.
Du fond des archives soviétiques est régulièrement exhumé l’œuvre, le plus souvent lacunaire, d’auteurs persécutés par le régime. Yakov Braun en est un bon exemple. Redécouvert il y a une quinzaine d’années, cet auteur d’origine juive, dont les trois nouvelles de ce recueil sont la partie émergée d’un iceberg de feuillets dont le reliquat est sans doute perdu à jamais, ressuscite de sa prose unique, imprégnée de culture yiddish et de sa fascination pour le jeu d’échecs, les esprits tourmentés par la révolution russe et le temps des pogroms. 
 

3. Tracy Chevalier, La brodeuse de Winchester.
image031932. Violet est une dactylo anglaise de 38 ans considérée comme une « femme excédentaire ». Une étiquette accolée aux femmes célibataires très nombreuses à l’époque du fait des ravages causés par la « Grande guerre » dans les rangs des époux potentiels. Une situation d’autant plus inconfortable dans une société où la vie des femmes est régentée et toute notion d’indépendance inimaginable. La vie de Violet va cependant changer au cours d’un office à la cathédrale de Winchester où elle fait la connaissance d’un cercle de brodeuses, qui a son pendant masculin, celui de sonneurs de cloches. Mêlant fiction et éléments réels, Tracy Chevalier déroule au fil des livres une version de l’Histoire plus intimiste.
 

image044. Mathias Enard, Le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs.
David Mazon, un étudiant en ethnologie, s’installe pour quelques mois dans un village des Deux-Sèvres afin de documenter sa thèse « La vie à la campagne au XXIème siècle ». Il emplit son journal d’appréciations sur les locaux qu’il rencontre pour la plupart au Café-Epicerie-Pêche, véritable point névralgique de la région. Mais le jeune parisien est aveugle au jeu auquel s’adonnent la Mort et ses serviteurs, les fossoyeurs, qui s’activent en arrière-plan pour organiser de drôles de bacchanales. Un roman généreux de par sa langue et son humour, qui ne cesse de surprendre jusqu’au point final.
 

image055. Bill Floyd, J’ai épousé un serial killer.
Peut-on vivre en paix alors qu’on a été la femme d’un serial-killer ? Leigh Wren a beau avoir changé de nom et savoir qu’elle est innocente, elle doit faire face aux accusations du père d’une des victimes. Et quand un meurtrier commence à semer la terreur en reproduisant les crimes de son ex-mari, sa vie devient un véritable enfer. Un thriller suffoquant qui met les nerfs à dure épreuve.
 

image066. Roger Frison-Roche, Premier de cordée.
Pierre Servettaz aimerait être comme son père Jean : guide de haute-montagne. Mais ce dernier refuse qu’il exerce un métier aussi dangereux. Un jour, Jean et son ami Georges à la Clarisse accompagnent un client américain. La randonnée tourne au cauchemar lorsque Jean se fait foudroyer. Georges parvient à ramener le client dans la vallée, mais victime de gelures, ne peut prendre part à la cordée partie à la recherche du corps de Jean. Pierre, quant à lui, est prêt à tout pour la rejoindre.  Une histoire d’hommes, certes, mais dont le rôle central est tenu par les Alpes, aussi belles que venimeuses sous la plume de Frison-Roche. 
 

image077. Philippe Grimbert, Un garçon singulier.
Louis décide d’abandonner ses études de Droit qui l’ennuient. Alors qu’il n’est pas particulièrement disposé à trouver un emploi, il répond à une petite annonce qui l’intrigue : s’occuper d’un adolescent autiste lors d’un séjour avec sa mère dans le village d’Horville, un lieu où il passait lui-même ses vacances d’été. Louis va créer des liens particuliers avec l’adolescent, mais aussi avec sa mère. En bon psychanalyste, Philippe Grimbert explore les souvenirs et les désirs de ses personnages pour livrer un récit plein de finesse.
 

image088. Philippe Grimbert, Un secret.
Philippe Grimbert signe avec Un secret un roman autobiographique dans lequel il brise le silence de ses parents face aux violences antisémites qu’ils ont essuyées durant la Seconde Guerre Mondiale. Le narrateur reconstitue peu à peu le puzzle du récit familial dont la souffrance a éparpillé les pièces. Un roman intime récompensé par le Goncourt des lycéens à sa sortie.
 


image099. Dörte Hansen, A l’ombre des cerisiers.
1945. Après avoir traversé une Allemagne en ruines, la toute jeune Vera découvre la ferme perdue au sein d’un immense verger dans laquelle elle va accueillir soixante-dix ans plus tard sa nièce Anne et Léon, le fils de cette dernière. Une cohabitation loin d’être naturelle de deux femmes aux caractères bien trempés qui devront faire face aux secrets familiaux et à la méfiance des autres habitants du village. Un roman drôlement piquant doté d’une galerie de personnages pittoresques.
 

image1010. Camille Laurens, Fille.
« Avez-vous des enfants ? Non j’ai deux filles. » La vie de Laurence Barraqué commence par une déception, celle de ses parents d’avoir « encore une fille ». Elle grandit dans une famille de la petite bourgeoisie rouennaise - le père est médecin, la mère est femme au foyer - avec ce poids de « n’être qu’une fille ». Trente ans plus tard, dans les années 90, elle devient mère à son tour… d’une fille. Trois générations et une réflexion sur la transmission de la « condition de fille » :  fine et incisive, Camille Laurens manie la plume comme on brandit l’estoc afin de briser les carcans.



image1111. Agnès Martin-Lugand, A la lumière du petit matin.
Hortense, qui approche doucement de la quarantaine a fait de sa passion son métier : elle est professeure de danse. Une autre passion rythme sa vie, celle qu’elle éprouve pour un homme marié, avec qui elle a une liaison. Ce qui lui fait dire qu’elle est heureuse. Mais est-ce vraiment le cas ? Ne se mentirait-elle pas sciemment à elle-même ? Un événement va tout remettre en question. Agnès Martin-Lugand relate de sa manière douce-amère les tiraillements d’une femme d’aujourd’hui.