image011. Metin Arditi, Loin des bras.
Dans la salle des professeurs de l’Institut Alderson, pensionnat helvète pour enfants de familles fortunées, la rumeur d’un changement imminent de propriétaire suscite angoisses et tensions. C’est que chacun de ses commensaux est tourmenté par des petits secrets honteux, difficiles dans ces conditions à garder par devers soi. Metin Arditi prend un malin plaisir à pousser ses personnages à assumer leurs faiblesses dans un milieu corseté qui n’en a pas pris l’habitude.


image022. Catherine Bardon, Les déracinés.
1932. Vienne est le théâtre de l’histoire d’amour naissante entre Wilhelm et Almah. Mais rapidement leurs projets d’avenir se heurtent à la montée de l’antisémitisme. Contraints à l’exil, ils échouent finalement en République Dominicaine dont le dictateur, Rafael Trujillo, a accordé cent mille visas aux Juifs du Reich. Un grand roman d’amour qui met en lumière un pan méconnu de l’histoire.
 
 

3. Julia Chapman, Rendez-vous avec le mystère.image03
La troisième enquête du détective privé Samson O’Brien à Bruncliffe, localité typique de la campagne anglaise. Engagé pour une affaire à priori aisée, retrouver le certificat de décès d’une femme disparue vingt ans plus tôt, il est contraint de faire équipe avec sa propriétaire, la truculente Delilah Metcalf, qui connait tout le monde à Bruncliffe et tente toujours de sauver son agence matrimoniale. Une série policière légère, fleuron d’un genre venu d’Outre-Manche: les cosy mystreries.
 
 

image044. David Foenkinos, Deux sœurs.
Mathilde se fait quitter du jour au lendemain par Etienne. Dévastée, elle est recueillie par sa sœur Agathe dans le petit appartement qu’elle occupe avec son mari Frédéric et leur fille Lili. La soudaine incursion de Mathilde au sein de la cellule familiale et les nouveaux liens qui dès lors s’y tissent risquent à tout moment de la faire voler en éclats. David Foenkinos renoue avec les désordres sentimentaux en dressant un portrait au scalpel d’une sororité triturée par la passion.
 
 

image055. Shelby Foote, Shiloh.
Shelby Foote réalise l’exploit de narrer, dans un grand plan-séquence verbal, la terrible bataille de Shiloh, point névralgique de la Guerre de Sécession, et ce en quelques deux cent pages à peine ! Une reconstitution rythmée à hauteur d’hommes, puisque le lecteur vit les événements par le prisme de six soldats, de camps et de conditions différents. Un roman aussi essentiel qu’un livre d’histoire pour comprendre ce conflit finalement assez peu connu.
 
 

image066. Lazare Guillemot, 115° l’épouvante.
Une créature malfaisante s’est manifestée jadis sur Terre ; les empreintes de son passage suivent une mystérieuse diagonale traversant l’Europe et l’Afrique selon un angle de 115° avant de se perdre dans l’Océan Indien. Alors que le monstre mythique s’éveille à nouveau en cette année 1925, seule une équipe d’aventuriers menée par le Père Brown semble capable d’empêcher le monde de sombrer dans l’horreur. Lazare Guillemot ressuscite sans complexe les personnages de Chesterton, Rosny aîné et Lovecraft pour offrir un thriller fantastique pétri d’action. Une vraie déclaration d’amour à la littérature populaire de la fin XIXème-début XXème siècle.
 
 

7. Angela Huth, De toutes les couleurs.
image07Isabel coule des jours paisibles, le cap de la quarantaine s’étant révélé un simple remous au centre d’un lac de tranquillité, contrairement à ce que soutenait Carlotta, sa meilleure amie. Certes, Dan, son mari ne vivant plus que pour le théâtre, est contrarié que ses pièces soient systématiquement refusées. Certes, Sylvie, leur fille adolescente est en conflit ouvert avec sa mère. Certes Bert, l’ami de jeunesse de Dan, fraîchement rentré de New-York, ne la laisse pas insensible. Certes, Carlotta, l’amie fidèle qui collectionne les aventures sans lendemain est folle amoureuse de Dan. Un vaudeville piquant sur l’air de la valse claudicante des sentiments.
 
 

image088. Dominique Konanz, Une rose à Waterloo.
Augustin Sorel, fougueux cavalier de l’armée napoléonienne est sauvé par Jeanne, une paysanne, lors d’une mission de reconnaissance qui tourne mal. Alors que se profile la bataille qui va sceller le sort de l’Empire, il tombe éperdument amoureux de la jeune femme. Miraculé du champ de bataille, il doit redoubler de vigilance et de ruse pour la retrouver au milieu des lignes ennemies.  Un premier roman épique du Monswillérois Dominique Konanz, conjugaison réussie de ses deux passions : Napoléon et l’équitation.
 


image099. Véronique Olmi, Bakhita.
Enlevée à sept ans dans son village du Darfour, Joséphine Bakhita devient une esclave. Rachetée adolescente par le Consul d’Italie, elle découvre un pays gangréné par les inégalités. Après avoir gagné sa liberté lors d’un procès retentissant, elle entre dans les ordres pour se consacrer aux enfants pauvres de l’Italie fasciste. La vie d’une sainte  elle a été canonisée par Jean-Paul II , qui tranche avec les récits hagiographiques traditionnels ; la vie d’une femme, en proie à la brutalité de ses semblables.
 
 

image1010. Joseph Ponthus, A la ligne.
Le quotidien d’un ouvrier intérimaire dans les conserveries et les abattoirs bretons, la fatigue et ses répercutions indésirables sur les corps, mais aussi les satisfactions, parfois, presque anachroniques, dans la mécanique de répétition et l’aliénation qui en découle. Un style, un souffle, un rythme entre le rap et les vers des poètes qui l’aident à tenir. Un roman ouvrier, lui aussi anachronique au milieu de la « production » littéraire, premier et unique roman d’un auteur trop tôt disparu.

 

 
11. Al Robertson, Station : la chute.
image11Après une guerre de sept ans entre les intelligences artificielles rebelles de la Totalité et les humains du Panthéon, les survivants parmi ces derniers ont quitté la Terre ravagée pour se réfugier sur Station, un gigantesque complexe spatial. Le vétéran Jack Forster est un humain doté d’un logiciel de combat ultrasophistiqué implanté en lui, une marionnette virtuelle dénommée Hugo Fist, suscitant la méfiance de ses congénères. Accusé de s’être rendu à la Totalité pendant la guerre, il doit désormais laver son honneur alors Qu’Hugo Fist menace de prendre irrémédiablement possession de son esprit. Un thriller galactique schizophrénique qui ravira les nostalgiques de Philip K. Dick et d’Isaac Asimov.

 

image1212. Éric-Emmanuel Schmitt, Concerto à la mémoire d’un ange.
Une empoisonneuse de maris, un président de la République amoureux, un marin et un escroc international. Rien ne semble rapprocher les héros des quatre nouvelles de Concerto à la mémoire d’un ange, si ce n’est Sainte Rita, patronne des causes désespérées. Éric-Emmanuel Schmitt, par le truchement de ces personnages dissemblables, se demande si l’homme est vraiment libre de sortir des sentiers balisés par le Destin.

 

13. Jorge Semprun, Le grand voyage.image13
Ce roman autobiographique retrace le voyage de cinq jours dans un train de marchandise jusqu’au camp de Buchenwald en compagnie d’une centaine d’autres détenus. De l’encre amère des souvenirs jaillit la puissance poétique de Semprun, qui a su au fil du temps trouver le ton juste pour raconter l’inénarrable. Il revient également sur d’autres moments marquants de sa vie, toujours placée sous le signe de l’engagement, comme la Guerre d’Espagne ou la Libération.

14. Floriane Soulas, Rouille.image14
1897. Violente, qui ignore tout de son passé, est la plus prisée des prostituées des Jardins mécaniques, une maison close parisienne fréquentée par des hommes de la haute société, à l’image de l’intrigant comte de Vaulnay, promoteur ayant fait fortune sur la Lune, qui s’entiche de la jeune femme. Un jour, alors qu’elle suit une piste sur ses origines, elle découvre le cadavre mutilé de sa seule amie, un de plus parmi les femmes publiques de la capitale, ce qui n’a pas le don d’émouvoir la police, qui ne se soucie que fort peu du sort de ces malheureuses, pas plus que de la Rouille, cette drogue qui sème la mort dans les bas-fonds de la cité. Une uchronie noire à l’exhalaison décadente des romans fin de siècle.

 

15. Jean Talon, Explorateurs, touristes et autres sauvages.image15
La figure du « sauvage », celui qui n’a pas encore été touché par la « civilisation » a nourri l’imaginaire occidental pendant des siècles. Jean Talon propose de revivre les rencontres les plus étonnantes qui eurent lieu entre peuples encore inconnus et explorateurs. Des récits de voyage surprenants, souvent drôles, dont certains se révélèrent être de véritables escroqueries.


image1616. Laini Taylor, Le faiseur de rêve.
Lazlo Lestrange, qui reçoit en songe la visite de la déesse à la peau bleue, cherche en vain à percer les secrets de Désolation, la cité oubliée, dans les ouvrages anciens de la bibliothèque du royaume de Zosma. Quand Lazlo apprend qu’une expédition de guerriers se prépare pour Désolation, il fait tout pour en être. Un récit de fantasy où les rêves deviennent tangibles et ne se restreignent pas au monde du sommeil.
 
 

17. Mark Twain, le vol de l’éléphant blanc.image17
Le roi de Siam offre un éléphant blanc à la reine Victoria. Malheureusement, le volumineux présent se fait dérober lors d’une escale à New-York. L’enquête est menée par les plus fins limiers yankees aux quatre coins des Etats-Unis. Une nouvelle loufoque raillant la police et ses méthodes les Monty Python ne l’aurait pas reniée – dévoilant un Mark Twain primesautier, l’auteur des Aventures de Tom Sawyer étant peu réputé jusqu’ici pour son sens de l’absurde.