1. Anne Berest, La carte postale.
En janvier 2003, Anne Berest reçoit une carte postale non signée. D’un côté l’Opéra Garnier, de l’autre les prénoms des grands-parents de sa mère, de sa tante et de son oncle, morts à Auschwitz, sans plus de précisions. Cette carte énigmatique agit comme un véritable détonateur pour l’autrice qui se lance, aidée par un détective et un criminologue, dans une enquête au long cours pour dénouer un pan tragique de son histoire familiale jusque-là ignoré. Un récit intime qui se lit comme un thriller historique.
2. Olivier Bleys, Pastel.
Simon est compagnon dans l’atelier de teinture de son père. En pays albigeois au XVe siècle, la tradition veut qu’on ne travaille qu’une seule couleur : le rouge. Mais la rencontre avec un marchand de pastel, Jean Fressard, et surtout l’émoi du jeune homme devant une vierge peinte d’azur vont chambouler un destin qui semblait tracé. Un voyage haut en couleur au crépuscule du Moyen-Age.
3. Sophie Chauveau, Manet, le secret.
On se déplace aujourd’hui en masse pour admirer les toiles d’Edouard Manet, qui par son approche novatrice de la peinture est considéré comme le précurseur du mouvement impressionniste. Manet collectionna pourtant les déconvenues artistiques, et s’attira les foudres de nombre de ses contemporains, en même temps que les déboires sentimentaux. Dans le Paris fin-de-siècle, Sophie Chauveau nous invite à découvrir les secrets les plus intimes du peintre.
4. Paolo Cognetti, La félécité du loup.
Ce sont deux êtres qui se rencontrent au hasard d’un séjour dans une auberge de Fontana Fredda, petite station de ski nichée dans le Val d’Aoste. Entre Fausto et Silvia, nait une aventure à priori sans lendemain avant que chacun ne reparte dans des directions opposées une fois le printemps revenu. Lui redescend dans la plaine tandis qu’elle continue son ascension vers les glaciers. Mais l’expérience de la montagne hante désormais Silvio, qui ne peut résister longtemps à l’appel des sommets. Paolo Cognetti signe une véritable déclaration d’amour à la montagne !
5. François Emmanuel, La question humaine.
Simon est un psychologue affecté au département des ressources humaines de l’antenne française d’une multinationale. Alors qu’il est surtout chargé d’organiser des séminaires à destination des cadres, Karl Rose, le directeur adjoint, lui demande de dresser discrètement le profil psychologique de son supérieur Mathias Jüst. Simon devient malgré lui un pion dans une lutte d’influence reposant sur un terrible secret. Un roman noir sur le monde du travail dont l’atmosphère pesante doit beaucoup à son écriture clinique.
6. Alice Ferney, Deux innocents.
Claire est professeure dans une école associative qui prend en charge des jeunes en grande difficulté. Si elle enseigne, c’est avant tout avec son coeur car ces enfants souffrent souvent d’un manque affectif patent. Elle n’imagine absolument pas que cette relation particulière qu’elle entretient avec les adolescents puisse susciter l’indignation des familles ou de ses collègues, jusqu’à l’arrivée de Gabriel Noblet dans sa classe, qui va l’entraîner dans une « histoire ». Tous semblent alors se liguer contre Claire qui reste persuadée de n’avoir fait que son devoir. Un roman fort sur le déni de tendresse.
7. Alban Gautier, Le roi Arthur.
Il y a peu de personnages qui ont traversé les âges et alimenté autant de fictions, de la poésie aux séries télévisées, comme l’a fait le Roi Arthur. Si sa légende est riche et n’a cessé d’être adaptée au gré des intérêts politiques depuis le Moyen-Age, que sait-on véritablement de la figure historique qui aurait vécu durant les âges sombres de l’île de Bretagne ? C’est justement la question qui taraude depuis des années l’historien Alban Gautier qui propose au lecteur une enquête passionnante et accessible. Une leçon d’Histoire au coeur des sources, qu’elles soient littéraires ou archéologiques.
8. Christine Muller, Qui rira le dernier.
Ce petit recueil regroupe cinq nouvelles traitant du sentiment amoureux, mais de manière complètement décalée. Des histoires d’amour qui finissent mal pimentées par la causticité de l’autrice alsacienne. Le livre idéal pour occuper une soirée de Saint-Valentin en solitaire.
9. Michel Pastoureau, Bleu.
La couleur bleue est de très loin la préférée des Européens. C’est amour pour la couleur qui domine la bannière continentale n’était pas partagé par les Grecs et les Romains de l’Antiquité qui la jugeaient désagréable à l’œil. Michel Pastoureau raconte l’histoire de ce renversement à travers une approche à la fois sociale et esthétique du bleu à travers les siècles dans les sociétés européennes.
10. Michel Pastoureau, Jaune.
De la même manière que la couleur bleue, Michel Pastoureau livre une ambitieuse et originale histoire du jaune dans les sociétés européennes. Une couleur considérée presque comme sacrée par les peuples de l’Antiquité qui est abordée dans cet ouvrage sous un jour autant sociétale qu’artistique. Aussi érudit qu’accessible !
11. Eric-Emmanuel Schmitt, Madame Pylinska et le secret de Chopin.
Le jeune Éric-Emmanuel apprend le piano auprès d’une professeure des plus excentriques : Madame Pylinska. Se coucher sous l’instrument, faire des ronds dans l’eau, écouter le vent et le silence, voici quelques-unes de ses méthodes abstruses, mais qui vont éveiller de manière inattendue la conscience de son élève. Un roman initiatique fantasque et réjouissant.
12. Eric-Emmanuel Schmitt, Odette Toulemonde.
Huit nouvelles articulées autour de huit figures de femmes toutes très différentes, voici le programme de cet ouvrage signé Eric-Emmanuel Schmitt, qui prend un malin plaisir à émouvoir et surprendre ses lecteurs, notamment par la qualité de ses chutes.
13. Eric-Emmanuel Schmitt, Oscar et la dame rose.
C’est l’histoire d’Oscar, un petit garçon de dix ans qui se sait condamné. Que ce soient ses parents ou le personnel de l’hôpital, personne n’ose lui parler de mort. Tous, sauf Mamie Rose, la « dame rose » qui lui propose un jeu où chaque jour compte comme dix ans de vie. Un roman émouvant, lumineux malgré la gravité du sujet.
Printemps 1963. Abraham Farkas est rapatrié d’Algérie avec son fils Franz et s’installe dans une commune de la Beauce. Abraham reprend son activité de médecin tout en s’occupant de Franz, souffrant d’amnésie depuis un accident survenu un an plus tôt dont il n’ose lui parler. Martin Winckler raconte l’enfance de Franz, héros récurrent de ses romans.
Nous retrouvons dans ce livre, Franz, héros cher à Martin Winckler, au tournant des années soixante - soixante-dix. Dans ce roman-fleuve l’auteur aborde la société française de l’époque à travers le prisme de son personnage dont la conscience politique a été éveillée lors d’un voyage sur le continent américain et la découverte du combat pour les droits humains et le féminisme.
Deuxième volume du « cycle de Franz », ce roman est consacré à l’adolescence du personnage à la fin des années soixante. Une vie autant marquée par l’acné juvénile que par les bouleversements liés à la guerre d’Algérie - la famille a fui l’ancienne colonie en 1963 - et à mai 68. Une saga familiale qui se veut une chronique de la France de l’époque.