1. Guy Boley, Fils du feu.Le forgeron a deux enfants : les fils de feu. Lorsque l’un des deux frères décède précocement, le deuil des parents prend des formes distinctes. Si le père choisit l’oubli dans l’ivresse, la mère se réfugie dans un monde où le garçonnet est bien vivant. Et l’autre moitié de la fratrie brisée ? Devenu adulte, le frère orphelin raconte sa vision des événements. Ce premier roman tardif de Guy Boley, révèle un conteur de grand talent.
2. Camille Brissot, Ceux des limbes.Autour du Mont-Survie, partout s’étend la forêt où se sont réfugiés ceux frappés par l’épidémie. La nuit, le vent fait remonter les gémissements inhumains des pestiférés reclus dans les limbes. Quand Naha doit passer plusieurs jours dans les bois, Oto ne peut se résigner à la laisser seule. Un thriller d’anticipation dans la lignée du Labyrinthe.
3. Éric Chevillard, Défense de Prosper Brouillon.À travers ce faux éloge du romancier Prosper Bouillon, créé pour l’occasion, Éric Chevillard dresse un portrait au vitriol d’une certaine littérature à succès et de ceux qui la promeuvent. Un petit exercice de style pétri d’ironie qui singe les codes de ses victimes.
4. Clara Dupont-Monod, La révolte.Aliénor d’Aquitaine, l’une des grandes figures médiévales, racontée par son fils, le non moins célèbre Richard Cœur de Lion. Un grand roman historique à la mesure de celle qui fut successivement reine de France et d’Angleterre – le second que lui consacre Clara Dupont-Monot – dans une langue qui ressuscite parfaitement l’atmosphère de l’époque.
5. John Fante, Grosse faim.A travers son œuvre, John Fante a écrit le roman de sa vie avec plus ou moins de mauvaise foi mais toujours avec talent. Ce recueil de nouvelles posthume est un condensé des différentes périodes de son travail, et donc de sa vie, des quartiers d’immigrés italiens misérables du Colorado à son métier de scénariste sous le soleil californien. La saga d’une famille dysfonctionnelle, qui oscille entre cruauté et humour, à l’écriture vivante et profondément humaine.
6. Jim Fergus, Mille femmes blanches.1874. Le chef cheyenne, Little Wolf, propose au président des Etats-Unis, Ulysses S. Grant, un troc peu banal. Echanger mille femmes blanches contre mille chevaux afin d’assurer la survie de la tribu. Une proposition qui offusque l’opinion, mais qui en coulisses est une aubaine pour le gouvernement. C’est l’occasion unique de se débarrasser de femmes « indésirables » aux yeux de la société : internées en asile psychiatrique, bagnardes, femmes surendettées… La nouvelle vie de ces femmes se révèle au fil des pages du journal de l’une d’elles, May Dodd. Un western au féminin poignant, devenu best-seller, et qui constitue aujourd’hui le premier opus d’une trilogie.
7. Alice Ferney, Grâce et dénuement.En banlieue parisienne, une bibliothécaire tente le pari de donner goût à la lecture à des enfants roms déscolarisés. Pour arriver à ses fins, elle doit se faire accepter dans le camp de fortune régenté par la vieille Angéline. Un roman qui se veut aussi abrupt que lumineux et qui interpelle sur la précarité d’un peuple nomade dont nos sociétés modernes ne savent que faire.
8. Joris-Karl Huysmans, À rebours.Des Esseintes est un esthète. Dégoûté par la médiocrité de ses contemporains – nous sommes à la fin du XIXème siècle – il quitte Paris pour sa « thébaïde », une demeure où il peut agencer son quotidien à la mesure de son excentricité. Dans ce roman culte, pour beaucoup acmé du mouvement décadent, Huysmans dresse le catalogue de ses goûts, trempant sa plume en une encre profuse dont lui seul maîtrise l’alchimie : vocabulaire rare, érudition et une dose non négligeable de bile en guise de catalyseur.
9. Serge Joncour, Chien-Loup.Franck accepte de passer tout l’été dans une maison du Lot pour faire plaisir à Lise, malgré l’angoisse viscérale de ce citadin pour l’isolement et l’absence de réseau téléphonique. Et il a raison de se méfier ! Quand un molosse sans collier, ni chien ni loup, surgit le premier soir, le couple se dit que les vacances ne seront pas de tout repos au milieu de cette nature, que la modernité est loin d’avoir domestiquée.
10. Henning Mankell, Daisy Sisters.1941. Elna et Vivi sont deux adolescentes suédoises qui profitent de leur été pour accomplir des escapades à bicyclette le long de la frontière norvégienne. L’une d’elles vire au drame lorsqu’Elna est violée et tombe enceinte d’Einor. Vingt ans plus tard, Einor, en mal d’indépendance, se révolte contre sa mère. A travers les destins d’Elna et Einor, se dessine en creux le combat de plusieurs générations de femmes pour se faire une place au sein de la société suédoise.
11. Xavier Müller, Erectus.
Richards Bay, Afrique du Sud. Un homme régresse jusqu’à présenter les caractéristiques de l’Homo Erectus, laissant la communauté médicale dubitative. Rapidement, d’autres cas similaires se manifestent à travers le monde. Afin d’en découvrir l’origine et stopper ce mystérieux virus dégénératif, la chercheuse française, Anna Meunier, va mener l’enquête. Un thriller scientifique qui anticipe à sa manière la pandémie de Coronavirus.
12. Bernhard Schlink, Olga.
Le récit d’une relation contrariée entre Olga, orpheline élevée par sa grand-mère, et Herbert, héritier d’une importante famille d’industriels allemands. Si elle souhaite devenir enseignante, lui ne rêve que de voyages au service de l’Empire. Le temps passe ainsi que deux conflits mondiaux. Au soir de sa vie, Olga se confie à un jeune homme qu’elle considère comme son fils et lui révèle un important secret. Une passion amoureuse prise au piège des méandres de l’histoire de tout un pays.
13. Benjamin Whitmer, Évasion.
C’est un drôle de réveillon que s’apprêtent à vivre les habitants d’Old Lonesome, petite ville pénitentiaire des Rocheuses. Douze détenus se sont faits la malle et une gigantesque chasse à l’homme se met en branle. Le blizzard a beau s’abattre sur la région, ils sont bien décidés à y prendre part. Mais pas tous pour les mêmes raisons ! Un thriller nerveux, aussi dur et froid qu’un bloc de glace.