image011. Kate Atkinson, À quand les bonnes nouvelles ?
Ce roman s’ouvre sur un événement des plus scabreux, l’assassinat de la famille du romancier Howard Mason alors que ce mari infidèle rend visite à sa maîtresse. Seule la petite Joanna, 6 ans, échappe au tueur et permet son arrestation. Quand trente ans plus tard ce dernier sort de prison, plusieurs personnes constatent des disparitions passées inaperçues dans leur entourage. Un roman à la causticité toute britannique pas si noir qu’il en a l’air.
 

image022. Muriel Barbery, La vie des elfes.
Deux nourrissonnes sont déposées le même soir, sur le perron d’une ferme bourguignonne pour l’une, sur le parvis d’une église des Abruzzes pour l’autre. Ces deux enfants partagent bien plus qu’un mystérieux abandon, car en dépit de l’éloignement géographique, les fillettes développent un don similaire, celui de percevoir le monde invisible des elfes. Muriel Barbery possède un univers singulier et de fait une écriture unique. En langage des elfes ?
 

3. Jean-Loup Chiflet, Attention à la marche !image03
L’écrivain et éditeur Jean-Loup Chiflet est toujours un homme très actif et ce malgré ses quatre-vingts printemps. Il mène une vie bien remplie sans se soucier de son âge. Mais lorsque survient une chute le contraignant à l’immobilité, la faute à une satanée marche, il profite de l’occasion pour faire un point sur sa vie et réfléchir non sans humour à ce qui se cache derrière le terme « vieillesse ».
 
 
 
image044. Bérengère Cournut, De pierre et d’os.
Au coeur de la nuit polaire, la banquise se fracture et sépare irrémédiablement Uqsuralik des siens. La jeune femme, désormais seule, doit se battre contre les conditions extrêmes de l’Arctique. Un voyage en milieu hostile à la découverte des mœurs et des croyances du peuple inuit.

 
 

image055. Rémi David, Mourir avant que d’apparaître.
Ce roman retrace l’histoire d’amour entre l’écrivain Jean Genet et Abdallah Bentaga, un artiste de cirque. En véritable Pygmalion, Genet façonna la carrière du jeune homme, lui faisant prendre en dépit d’un amour sincère des risques inconsidérés. Une passion toxique à l’issue tragique qui relança la carrière de Genet. Il lui consacra un long poème d’amour, en 1957, Le funambule.
 
 

image066. Pete Fromm, Le lac de nulle part.
Trig et Hal sont frère et sœur jumeaux. Alors qu’ils n’ont pas eu de contact avec leur père depuis deux ans, celui-ci réapparait soudain en leur proposant un dernier voyage en canoë. Cette promesse d’aventure, en dépit du manque de préparation peu habituel de leur père et une saison peu propice à ce genre de périple, enchante les jumeaux. Pette Fromm nous offre au-delà d’un thriller en pleine nature, une séance de thérapie familiale où les comptes se règlent à coups de pagaie.
 
 
 
7. Neil Gaiman, American Gods.image07
Ombre sort de prison pour bonne conduite. Alors qu’il rentre chez lui, il est abordé par Voyageur, un inconnu qui semble pourtant tout connaître de lui. D’abord méfiant, Ombre devient l’homme de main de cet étrange arnaqueur aux pouvoirs surnaturels qui parcourt de long en large le pays pour mener une guerre secrète. Grand spécialiste des mythologies, Neil Gaiman, le plus rock’n’roll des écrivains britanniques, convie le lecteur dans cette grande arène qu’est son pays d’adoption, les Etats-Unis. Qui des divinités traditionnelles ou des idoles païennes contemporaines va mordre la poussière en premier ?
 
 
image088. Catherine Ganz-Muller, Le libraire de Cologne.
Alexander Mandel tient une librairie à Cologne. En 1934, les lois anti-juives l’obligent à quitter précipitamment la ville pour la France avec sa famille. Il confie les rennes de son établissement à son jeune employé Hans Schreiber en attendant des jours meilleurs. Hans va devoir faire preuve de ruse et surtout de beaucoup de courage pour sauver le commerce et les livres de son mentor. Un roman d’apprentissage pendant le règne de terreur nazi.
 
 

image099. Sébastien Gendron, Le tri sélectif des ordures.
Dick Lapelouse a officié plusieurs années en tant que tueur à gage d’une famille du « milieu » niçois. Un jour il décide de monter sa propre affaire, mais sans changer de branche. Son idée : proposer ses services à bas prix afin d’en faire profiter les plus modestes. Le crime low-cost s’avère être une bonne idée, mais comme dans tout type de commerce, en même temps que le succès Dick doit faire face à la concurrence. Un thriller plein d’humour... noir bien entendu.
 
 
image1010. Jean Genet, Le funambule.
Le funambule est un long poème en prose adressé à Abdallah, ce jeune acrobate dont Jean Genet était éperdument tombé amoureux. L’écrivain, obsédé par son amant, façonne le jeune circassien qui va connaître un grand succès populaire et retrouve le goût d’écrire après une longue traversée du désert littéraire.

 

 
image1111. Joseph Incardona, Les corps solides.
Anna vit avec son fils Léo dans leur mobil-home au bord de l’Atlantique. Elle vend des poulets rôtis sur les marchés, ce qui est suffisant pour mener une existence sans luxe mais paisible. Malheureusement leur mode de vie est remis en question le jour où le camion-rôtissoire d’Anna est détruit dans un accident. Que faire pour éponger ses dettes. Il y a bien ce jeu complètement idiot dont la seule règle est de toucher une voiture et ne plus la lâcher... mais est-elle prête à vendre son âme et participer à ce voyeurisme télévisuel qu’elle abhorre avec l’espoir d’empocher le pactole ? Joseph Incardona passe encore une fois notre société de consommation à la moulinette en mettant en scène des personnages attachants qui s’y débattent comme ils peuvent.


image1212. Émilienne Malfatto, Le colonel ne dort pas.
Dans un pays à la guerre civile devenue endémique, un homme garde sa fonction malgré la valse ininterrompue des régimes. Impitoyable bourreau le jour, le colonel, spécialiste des interrogatoires aussi musclés que sanguinolents, est victime chaque nuit d’insomnie. Et pour cause, il est hanté par les esprits de tous ceux qu’il a torturés. Ce récit à trois voix, complainte des bourreaux au coeur de la nuit, se lit comme un long poème onirique malgré l’apprêté du sujet.

 


13. Fabien Nury & Matthieu Bonhomme, Charlotte impératrice. image13
On connaît la vie tragique de Sissi, incarnée à l’écran par Romy Schneider, beaucoup moins celle de sa belle-sœur, Charlotte de Belgique. Pourtant celle-ci fut tout autant mouvementée et dramatique. De son union malheureuse avec Maximilien de Habsbourg jusqu’au mutisme de la fin de sa vie, en passant par la désastreuse aventure mexicaine, cette série de bande-dessinées retrace l’existence chaotique d’une femme broyée par les desseins impériaux des Habsbourg et de Napoléon III.

image1414.Ito Ogawa, Le ruban.
Simure adore les oiseaux. Elle trouve un œuf tombé du nid et décide de le couver. Quand il éclot, elle offre l’oisillon à sa petite-fille Hibari, celui-ci symbolisant un ruban imaginaire qui les lierait à jamais. Un jour, l’oiseau s’échappe de sa cage et va faire de nombreuses rencontres, semant la joie et le réconfort chez tous ceux qui le croisent. Ito Ogawa, en conteuse née, déploie comme à son habitude un chapelet de petites histoires à l’intérieur même d’un récit plus vaste, comme des graines de poésie que le lecteur se plaît à venir picorer.

 

15. Jean-Luc Porquet, Le grand procès des animaux.image15
Un procès comme il n’y en a encore jamais eu se déroule sous l’œil des caméras du monde entier. Il faut dire que l’enjeu est de taille, les animaux sont invités un par un à la barre pour défendre leur cause, car à l’issue du procès seule une espèce sur dix sera préservée. Grand hibou, martinet noir, papillon de vulcain... qui mérite d’être sauvé ? C’est le lecteur qui en décidera. Cette fable animalière et écologique avec des airs de pièce de théâtre, bien que réjouissante, n’a absolument rien d’innocent alors que l’activité humaine pourrait bien être la cause de la sixième extinction de masse.

 

image1616. Gwenaële Robert, Sous les feux d’artifice.
Qui se souvient que la guerre civile américaine, plus communément appelée Guerre de Sécession, a eu pour théâtre les côtes françaises jusque dans la rade de Cherbourg ? En 1864, au moment même où l’on s’apprête à inaugurer en grande pompe le casino, L’Alabama, une corvette confédérée acculée par un navire yankee entre dans la rade. Alors que la bataille navale est imminente, un journaliste mondain et une noble désargentée, voyant l’engouement de leurs compatriotes pour cette lutte fratricide, décident de monter une ambitieuse escroquerie. Un roman historique surprenant qui rappelle que déjà au XIXème siècle les conflits avaient des répercutions mondiales.
 
 
image1717. Stefania Rousselle, Amour.
Stefania Rousselle est journaliste et a couvert des sujets très difficiles comme l’exploitation sexuelle des femmes en Espagne où les attentats de Paris, des réalités qui l’ont ébranlée au point de perdre foi en l’humanité. Alors que sa vie sentimentale est au plus bas, elle décide de parcourir la France pour dormir chez des inconnus et de leur poser une drôle de question : « C’est quoi l’amour ? ». Ce livre agrémenté de photographies donne leurs réponses.
 
 
 
image1818. Colm Tóibín, Le magicien.
Le magicien est une biographie romancée de l’un des plus grands écrivains du XXème siècle, Thomas Mann. Issu d’une famille de grands bourgeois qui va connaître le déclin, ce qu’il dépeint dans son roman fleuve Les Buddenbrook, Mann atteint l’indépendance financière, et donc la liberté d’écrire, grâce à son épouse Katia Pringsheim avec qui il a eu six enfants. Critiquant la bourgeoisie et donc sa famille, opposant au fascisme qui gagne ses compatriotes, homosexuel qui doit se cacher, c’est un portrait très intime que nous livre Colm Tolbin du Prix Nobel de littérature 1929.